Citation:
Pour Farscape, le fait que l' on retrouve des éléments d' une autre oeuvre ne constitue pas une raison suffisante pour descendre la série
Farscape semble avec piocher dans toutes les séries à succès l’ayant précédé. D’abord son personnage John Crichton sort tout droit sorti de Code Quantum : suite à une mauvaise expérience, il se retrouve projeté, non pas dans le temps mais dans l’espace et cherche à revenir chez lui (un peu aussi comme Star Trek: Voyager d’ailleurs). Sorte de Yankee perdu à la cour des extra-terrestres, il est entouré d’une galerie de E.T. digne de Babylon 5 dont il emprunte également le visuel très sombre, et les effets spéciaux numériques. La très bonne idée de la série est d’avoir fait du vaisseau Moya un être vivant, avec des émotions, des humeurs et qu’il faut convaincre si l’on veut passer à l’action ! Bonne idée avec plein de rebondissement possible, il faut toutefois de nouveau rendre à César ce qui lui appartient, mais l’idée d’un vaisseau vivant constituait un des ressorts de Babylon 5 avec le vaisseau Vorlon.
Cette série de 52 minutes se situe entre le récurrent et le feuilletonnant, alternant épisodes sans intérêt sur l’avancée des relations entre les personnages et épisodes clés faisant avancer leurs relations. Un peu comme ce qu’on avait dans la série X-files. La bâtardise du procédé s’en ressent et finalement on attend les épisodes clés avec impatience, avalant des épisodes intermédiaires avec regret.
La mise en scène de la série est carrée, très peu inventive. Pas d’invention, juste un savoir faire qui a fait ses preuves.
Saison 2 :
Episode 1 : la fin d’un monde – Faisant suite au cliffhanger de la fin de la saison précédente, on retrouve ceux qu’on croyait mort et apprend que la fille de Moya a été enlevée et a choisi comme maître l’ennemi de l’équipage de Moya La sauce étant montée fortement dans la fin de la saison, ça retombe et finalement on sent que tout cela était bien artificiel.
Episode 2 : Vitas Mortis – L’équipage rencontre une prêtresse mourante qui a besoin de l’aide de Ka d’Argo pour passer dans l’autre monde. Au moment de franchir le pas, elle change le rituel de passage en rituel de régénération. Episode indépendant, donc, sans conséquence sur la trame principale. Elle met en avant le personnage de Ka d’Argo duquel on apprend mieux le passé et qui permet de mettre en valeur ses codes d’honneur et de courage.
Episode 3 : Le pouvoir de la pierre - Chiana vient d’apprendre la mort d’un proche. Elle quitte le vaisseau pour retrouver une communauté proche de la sienne qui pratique des jeux suicidaires. John tente de la dissuader. Il y a du Alien 3 dans cet épisode, avec un monde religieux dégénéré et du L'Âge de cristal dans la thématique. Le côté baroque de l’épisode n’est pas forcément très efficace pour nous rendre ce monde crédible.
Episode 4 : Clarté dangereuse - Afin officiellement d’améliorer les capacités du vaisseau Moya, un scientifique aveugle invite le vaisseau à se rendre à sa planète. Pour se faire, ils doivent passer devant une étoile connue pour avoir un comportement étrange sur certaines personnes. Un très bon épisode car il est toujours intéressant de voir des personnages sombrer dans leur folie, chacun la sienne en fonction de leur psychologie. L’épisode tient même sur la longueur.
Episode 5 : Nos pires années - On retrouve une vidéo de Moya avant le début de la série. Episode classique sur l’avant des personnages. Celui-ci est touchant et bien écrit.
Episode 6 : De l’autre côté du miroir - Chiana achète une peinture qui peu à peu se transforme en elle-même, mais une Chiana agressive Voilà le thème classique de pygmalion repris et remis au goût du jour. Le mythe est efficace et permet de faire naturellement un épisode efficace.